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Au fil des fils.....
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30 avril 2008

D'une gare : Fils-ing I

9h, un train… deux trains… froid… gare… sourire….cœur en bataille…encore six cinq quatre pas… peur… joie… peur….encore sourire…..mais peur…

A cet instant précis, les paroles de mon père résonnent en moi :
"Vaut il mieux avoir des remords ou des regrets ! Et si tu y réfléchissais…"

Je n’ai pas oublié Papa, si tel était le cas, serais je sur ce quai de gare aujourd’hui ?

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Commentaires
L
Je m'apprêtais à monter dans le train, mon gros sac sur l'épaule.Devant moi une jeune fille épprouvait des difficultés à monter les deux marches du wagon, tant sa valise était lourde.Sans réfléchir je me saisissais de la valise .La demoiselle sans avoir l'air surprise me précéda jusqu'à un compartiment où se trouvait deux jeunes hommes. Une fois installée, et après qu'elle m'ait remercié, elle ferma les yeux comme pour somnoler.Je la regardais alors vraiment, ce que je n'avais pas osé faire auparavant.Elle n'était pas très jolie,avec son visage poupin et ses grosses lunettes aux verres correcteurs puissants, mais elle paraissait douce comme une grand mère dans mes livres d'enfant.Je ne saurais expliquer pourquoi, mais c'est ce que je pensais.Elle ouvrit les yeux et me sourit, je me sentis fondre. Au bout d'un moment elle sortit dans le couloir non sans m'avoir fait encore un petit sourire que j'interprêtais comme une invitation à la rejoindre.Ce que je fis bien sur. J'étais aux anges, mes angoisses du départ et la peur de l'inconnu commençaient à disparaitre. Nous avons parlé des heures dans ce couloir.Son monde n'était pas le mien, je jurais de l'adopter, ses gouts artistiques n'étaient pas les miens, je jurais de les découvrir, je jurais de la revoir, elle jura de m'écrire et de m'attendre. Après 8 heures de voyage, j'osais lui prendre la main, elle serra la mienne très fort et la porta à ses lèvres.Je sais c'est peu mais l'époque n'était pas aux embrassades torrides d'aujourd'hui. Nous nous quittâmes émus.D'autres trains nous attendaient. Nous avons tenu nos promesses l'un et l'autre....pour notre plus grand bonheur et ma plus grande tristesse.Je vous raconterais tout ça un autre jour si vous le souhaitez...C'était un jour de mai 1967...
B
Eh bien, voilà une belle rencontre, un soir de pluie sur ce quai de gare ! Nous n'étions que deux, nous en avons souri, un chaud sourire donné dans cette sombre nuit, chacun traînant son lourd fardeau de vie, les bras ouverts sur la rencontre.
L
Au pluriel, je vous prie ! :-)<br /> Fait suite au choix, au propos de Bridget et bizarrement aux derniers de Leyline :<br /> (il s'agit donc des pensées d'une femme que je poursuis - pas la femme, les pensées ! :-)<br /> Et précision importante : je suis un homme, donc ... soit un narrateur qui est aussi impliqué !<br /> <br /> 1 - <br /> Partir !<br /> <br /> Toujours ce mot m'obsède à ce moment même où, sur le quai, billet en poche, le train est déjà à quai. J'ai longtemps rêvé de ce moment, et pourtant, au dernier instant, le doute m'assaille de nouveau.<br /> Mon père et ses propos qui me rongent sans fin, … lui et ses promesses de vie nouvelle de partir loin de là, de refaire, de recommencer une vie longtemps hésitante<br /> Il est certainement là, comme prévu, à la place que nous avions réservée dans ce train.<br /> Je ne sais même pas s'il est sûr de lui et de moi, ou bien si, comme moi, un doute l'envahit. Est-elle donc contagieuse, cette crainte que je sens en moi, au point de douter de lui-même ?<br /> <br /> Deux vies fort différentes qui peuvent faire un même chemin.<br /> Aujourd'hui, c'est le grand jour, celui du choix, de mon choix. Croire enfin que je peux faire ce pas qui va m'emmener loin, très loin de mon chez moi.<br /> <br /> Le train, l'aéroport, l'envol vers une aventure qui saura effacer toutes ces dernières années de trouble et de combat contre moi-même. De résistance aussi !<br /> Et pourtant !<br /> Si ce départ était si simple et résolvait tout, serais-je encore à hésiter depuis si longtemps. Non, un rêve différent reste encore possible, réalisable, là, sur cette terre où je suis née.<br /> Je le sais; je le sens.<br /> <br /> ..................................................<br /> <br /> 2 - Bêtement, je pousuis le cheminement de l'autre jour, que va-t-elle faire ? !<br /> <br /> Hier, il est arrivé par le train du soir et j'étais là pour l'attendre, du moins je le pensais.<br /> Alors que la gare se vidait, il était enfin apparu sur le bout du quai, face à moi, regardant autour de lui celle qu'il cherchait.<br /> Je n'ai pas bougé. Je l'ai vu hésitant, s'arrêtant perplexe de ne pas trouver celle qui devait l'attendre, du moins le pensait-il !<br /> Non, je n'ai pas bougé ni fait le moindre signe. Alors, comme à regret, il a continué son chemin vers la sortie, se retournant de temps à autre, un sourire devenant un peu plus triste au fil de ses pas.<br /> Une occasion insensée, folle, de pouvoir lui dire : "C'est moi !". Je suis sure qu'il m'aurait alors reconnue, moi, la petite fille comme il disait avant, cette petite fille qui ne l'avait pas oublié et qui, bêtement, par cette angoisse qui la serrait, l'avait laissé partir sans un mot.<br /> Je ne sais ce qui m'a prise, … le temps, … le doute, … les paroles incessantes de mon père ?<br /> <br /> Qu'importe en fait, puisque je sais où il est descendu ce soir là. Qu'importe, il est là, et moi, je m'apprête à partir.<br /> Déchirement en moi entre cet avenir au bout du train, et lui, à portée de ma main, de mes pensées, n'attendant qu'un signe de ma part pour se revoir.<br /> Sait-il ? Se doute-t-il que j'étais là et que je n'ai pas osé ?<br /> Et maintenant, me voilà dans cette situation qui devait s'éclaircir et est devenue maintenant insoluble : tout est prêt pour partir et couper, et en même temps, il est là pour me retenir.<br /> J'ai voulu faire un choix; une nouvelle fois, je n'ai pas su ! <br /> <br /> ___________<br /> <br /> Tiens, ça me fait penser à cette maxime :<br /> "Les indécis perdent la moitié de leur temps" !<br /> :o)
V
Et c'était justement la crainte de ces premiers pas vers l'inconnu, cette inconnue sur ce quai de gare, qui le clouait au fond du siège.<br /> Faire demi-tour maintenant, ne pas y aller, fuir au plus vite. Fermer la porte, d'un grand coup sec, sur la nausée de ses souvenirs.<br /> Cette gare l'angoissé. Il restait figé comme dans un mauvais rêve, impossible d'avancer plus loin.
B
"Mais sa silhouette se détache déjà au loin, je la devine. Je remballe ma peur, mes doutes, mes craintes, il est temps maintenant. J'avance doucement à sa rencontre, prête à affronter mes démons enfouis.<br /> Qu'importe où nous serons demain matin, c'est aujourd'hui que ma vie va basculer, ici, dans cette gare, sur ce quai."
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